Déchets compostables en intérieur : liste des aliments à mettre (et éviter) dans votre composteur

Pourquoi composter ses déchets en intérieur ?

Composter en intérieur réduit vos déchets alimentaires et crée un compost de qualité. Vous valorisez vos matières organiques dans un espace restreint, sans mauvaises odeurs ni nuisibles.

Un geste écologique au quotidien

Le compostage d’intérieur transforme chaque épluchure ou marc de café en ressource. Vous limitez vos ordures, soutenez l’économie circulaire et adoptez un mode de vie zéro déchet.

Adapté aux petits espaces et à la vie en appartement

Un Lombricomposteur, un bac à compost ou un Bokashi tient dans une cuisine ou sur un balcon. Avec un bio seau équipé d’un filtre à charbon, vous stockez vos déchets de cuisine sans générer d’odeurs. Les vers de terre font le travail : vous n’avez qu’à vider périodiquement le composteur.

Comment fonctionne un composteur d’intérieur ?

Connaître le fonctionnement d’un composteur d’intérieur aide à optimiser le processus. Choisissez selon votre rythme et vos contraintes d’espace.

Les types de composteurs adaptés (Lombricomposteur, Bokashi, Composteur classique, Composteur électrique)

• Lombricomposteur : des vers de terre transforment vos déchets organiques en compost de qualité sans mauvaises odeurs, à condition d’équilibrer matières humides et matières sèches.
• Bokashi : fermentation anaérobie qui accepte viandes, produits laitiers et restes cuits. Il génère un jus à vider, puis le résidu fermenté se termine dans un Lombricomposteur ou en enfouissement.
• Composteur classique d’intérieur : compartiments aérés, filtre à charbon, il reçoit épluchures, sachets de thé et cartons. Il demande un bon équilibre carbone/azote et une aération régulière.
• Composteur électrique : déshydrate et broie rapidement les déchets de cuisine, réduisant leur volume jusqu’à 90 %. Idéal pour un compostage rapide, il produit un amendement sec à mélanger aux matières brunes.

Conditions pour un compost sain

• Équilibre carbone/azote : combinez matières sèches ( papier journal, cendres) et matières humides ( épluchures de légumes, sachets de thé).
• Aération : mélangez toutes les deux semaines pour éviter la stagnation et les mauvaises odeurs.
• Humidité : maintenez un niveau humide sans excès. Si le compost semble sec, ajoutez un peu d’eau ou des restes de repas humides.
• Température ambiante : idéalement entre 15 °C et 25 °C pour une bonne décomposition.

Aliments à mettre dans votre composteur intérieur

Sélectez les déchets de cuisine qui favorisent une dégradation rapide sans nuisibles.

Les déchets de cuisine végétaux

• Épluchures de fruits : pommes, épluchures de fruits trop mûrs.
• Épluchures de légumes : carottes, épluchures de légumes de pommes de terre.
• Restes de repas : légumes cuits sans sauce grasse.
• Marc de café : riche en azote et facile à mélanger.
• Sachets de thé : retirez l’étiquette et la ficelle.
• Coquilles d’œuf : broyées pour accélérer le processus.

Ces déchets biodégradables se combinent aux matières sèches pour un lombricompostage efficace.

Autres déchets organiques compatibles

• Papier journal : déchiqueté, apporte du carbone.
• Cartons bruns : déchiquetés, servent de matières sèches.
• Cendres : en petite quantité, équilibrent le pH.
• Mouchoirs en papier : biodégradables s’ils ne contiennent pas de produits chimiques.
• Bio seau : pratique pour stocker les déchets de cuisine entre deux vidages du composteur.

Les déchets à éviter absolument

Certains déchets freinent la dégradation, attirent nuisibles ou génèrent des mauvaises odeurs.

Restes de viande et aliments d’origine animale

• Restes de viande : attirent insectes et rongeurs.
• Produits laitiers : yaourts, fromages, provoquent des fermentations malodorantes.
• Poissons : dégagent une odeur forte.

Ces éléments sont à exclure, sauf dans un Bokashi prévu pour eux.

Agrumes, déchets trop acides ou gras

• Agrumes : trop acides, ralentissent la dégradation.
• Graisses et huiles : forment une couche qui empêche l’aération.
• Restes de plats cuits : sauces grasses, viandes en sauce.

Remplacez-les par du stockage adapté (points de collecte) ou jetez-les dans les ordures résiduelles.

Liste complète des déchets compostables autorisés

Légumes et fruits

Ces déchets verts fournissent de l’azote et se marient aux matières sèches pour l’équilibre.

Autres matières brunes et vertes équilibrées

• Matières sèches : papier journal, cartons, mouchoirs en papier.
• Matières humides : marc de café, sachets de thé, restes de repas végétaux.
• Coquilles d’œuf : finement broyées.
• Débris végétaux : tiges d’herbes aromatiques, feuilles mortes.
• Cendres : en petite quantité pour équilibrer le pH.

Liste des déchets interdits ou déconseillés

Raisons d’exclusion

• Restes de viande : attirent nuisibles, stagnent et génèrent des mauvaises odeurs.
• Produits laitiers : fermentations malodorantes.
• Agrumes : acidifient le compost, ralentissent la décomposition.
• Mouchoirs  : contenant parfois des résidus de produits.
• Os : se décomposent mal.

Ces déchets non compostables doivent être orientés vers une collecte appropriée.

Alternatives pour les déchets non compostables

• Restes de viande et produits laitiers : collecte des biodéchets ou ordures résiduelles.
• Huiles et graisses : stockez dans un récipient fermé, déposez-les en point de recyclage.
• Papiers plastifiés et sachets alimentaires : poubelle ordinaire.
• Agrumes en grande quantité : réduisez leur présence au minimum.

Astuces pour un compost sans mauvaises odeurs

Maintenir un composteur sain demande quelques gestes réguliers.

Bien équilibrer matières humides et matières sèches

1. Alternez les couches : commencez par une couche de matières sèches ( papier journal, carton), puis ajoutez des matières humides ( épluchures, restes de repas).
2. Ratio : environ trois parts de matières sèches pour une part de matières humides.
3. Humidité : un compost trop mouillé sent mauvais. Si c’est le cas, incorporez plus de cendres ou papier déchiqueté.

Aération et entretien régulier

• Mélangez toutes les deux semaines pour apporter de l’oxygène.
• Vérifiez le filtre à charbon du bio seau pour limiter les odeurs dans la cuisine.
• Retirez rapidement les déchets moisis.
• Surveillez la température : un bon lombricompostage tourne entre 15 °C et 25 °C.

Fréquence et gestes à adopter pour bien composter

Seul l’équilibre et le suivi garantissent un compost de qualité.

Quand mélanger ? Quand récolter ?

• Mélangez le contenu du composteur toutes les deux semaines pour favoriser l’aération.
• Récoltez le compost mûr après trois à six mois selon la quantité de déchets organiques et la température. Séparez le des vers de terre à l’aide d’une grille.

Signes d’un compost sain ou en déséquilibre

• Compost sain : couleur foncée, odeur de terre fraîche, présence de vers de terre actifs.
• Compost en déséquilibre : odeur de moisi, insectes nuisibles, teintes grises ou blanchâtres (excès de cendres).

Ajustez alors l’aération, l’humidité ou le ratio matières sèches/humides.

Que faire du compost une fois prêt ?

Le compost mûr regorge de nutriments pour vos plantes et peut être partagé.

Utilisation pour les plantes d’intérieur ou le balcon

• Mélangez 30 % de compost à 70 % de substrat pour pots.
• Fertilisez vos jardinières en déposant une fine couche de compost à la surface.
• Améliorez la rétention d’eau dans vos pots grâce aux résidus de décomposition.

Partage ou don du compost

• Offrez un peu de lombricompost à un voisin ou dans un jardin partagé.
• Proposez votre surplus dans des groupes de zéro déchet ou d’échanges locaux.
• Reprise des vers : utilisez les vers de terre pour démarrer un nouveau Lombricomposteur chez vous ou pour un proche.

Composter en intérieur, un réflexe simple et durable

Réduisez vos déchets organiques en compost fertile : un petit geste régulier suffit.

Les bons gestes à retenir

• Séparez déchets compostables et déchets non compostables.
• Entretenez votre Lombricomposteur ou bac à compost : aération, humidité, équilibre carbone/azote.
• Évitez restes de viande, agrumes excessifs et produits laitiers pour limiter les mauvaises odeurs.
• Alternez sachets de thé, cendres, papier journal, mouchoirs en papier avec restes de repas et épluchures.

Passer à l’action, un déchet à la fois

En intégrant le lombricompostage, vous transformez vos déchets de cuisine en ressource. Du marc de café aux épluchures de fruits et légumes, chaque geste compte pour la transition écologique et le zéro déchet.

Foire aux questions